Jacques Biagini

photo jacquesJacques Biagini est né le 14 juin 1933 à Villefranche-sur-Mer au 21 rue de l’Eglise.

Après des études classiques au Lycée Masséna et une licence de lettres modernes avec un mémoire sur « l’Animation d’expression dramatique en milieu scolaire », il entre à l’Éducation Nationale.

En 1956 il est instituteur à l’École Bishoffsheim. Plus tard, il sera chargé d’éducation musicale dans différents collèges de Nice.

En 1963, il  entre à la Direction Départementale Jeunesse et Sports où à partir de 1983 il anime les sections théâtre de ces mêmes établissements.

De 1990 à 1997 il intervient au Lycée Thierry Maulnier. Ses élèves sont récompensés aux Didascalies de Grasse en 1996 par le Prix de la jeune création et en 1997 par le prix des Lycées. En 1997 ce groupe théâtral est sélectionné pour participer au « Printemps des Lycées ».

En 1995 à l’occasion des fêtes pour les 700 ans de Villefranche il crée sa Compagnie de théâtre «Compagnie Jacques B. » aujourd’hui devenue «Compagnie Jacques Biagini » et joue une adaptation niçoise du « Campiello » de Goldoni, adaptation dont il est l’auteur. À travers cette compagnie, il cherche à animer et mettre en valeur les sites naturels de villefranche et de la citadelle pour en faire le décor de ses spectacles.

Il est décédé le dimanche 29 août 2010 à l’hôpital Princesse Grace de Monaco. Tout comme Jean Cocteau, Jacques Biagini peut dire «Je reste parmi vous» jamais adage ne s’est avéré aussi vrai et aussi présent.

L'homme

Jacques Biagini a toujours été fidèle. Fidèle à ses convictions quelles soient religieuses ou politiques, fidèle à ses parents et en particulier à sa mère qu’il chérissait au plus haut point, fidèle à son compagnon, Jean-Michel Piar qui a toujours été présent dans les bons et les mauvais moments de la vie, fidèle à ses amis à ceux qui ont cru en lui depuis le début et qui l’ont toujours soutenu. Il a été aussi très fidèle à son Villefranche-sur-Mer et à sa rade. N’a-t-il pas dit peu de temps avant sa mort « Je n’ai pas peur de la mort, mais ce qui m’ennuie le plus c’est de ne plus voir cette merveilleuse rade » ?

C’était un homme d'une classe extrême, il avait pour ainsi dire le charme profond des Tsars russe, son élégance, sa distinction, ses yeux bleus… une sorte de grâce dans ses mouvements, une légèreté, une douceur dans ses déplacements. Toujours souriant, généreux, respectueux, discret, disponible et à l’écoute des autres, Jacques Biagini inspirait la sympathie. D’un grand charisme, il a profondément marqué la vie de ceux qui l’ont côtoyé. Il avait aussi ses petites colères, les gens de la compagnie Jacques Biagini le savent bien, mais ces petites colères  étaient également douces et touchantes.

Homme d’une très grande culture, riche à foison de livres, d’opéras, de théâtre, de musique,  de tableaux, ou d’art. De cette richesse il n’en tirait aucune gloire, au contraire, il la transmettait humblement, généreusement, dans les salles de classe et les salles polyvalentes, dans les collèges et les  lycées. Jacques Biagini est l’auteur de plusieurs ouvrages, principalement consacrés à Villefranche.